Obscure soirée pour silencieuse vérité...(ou) ...Silencieuse soirée pour obscure vérité...

L'heure du repas était venue mais Maïlhynda n'avait pas suivi les autres... Elle n'avait rien fait en réalité. Elle n'avait pas bougé, et était restée assise sur une marche d'un escalier... Elle n'avait pas bougé pendant près d'une heure, regardant dans le vide, ne sachant à quoi elle pensait vraiment... Non Maïlhynda n'était pas allée manger en compagnie de ses amis... Elle n'avait pas entendu le discours de ce cher envoyé du ministère... Elle n'avait pas gouté aux succulents mets servis comme habituellement sur chaque table de chaque maison... Elle n'avait vraiment rien fait...



Et puis, soudain, elle s'était comme réveillée, comme prise par une sorte de révélation...
Elle avait courut dans les couloirs et avait rejoins le palier de la bibliothèque en moins de temps qu'il ne lui aurait fallu en temps à quiconque pour attraper un bout de poulet dans le plat au centre de la table... Bien évidement c'est une façon de dire qu'elle avait courus à une vitesse folle !

Arrivée devant cette immense porte (je suppose parce que j'en sais rien XD), elle n'avait émis qu'une légère mimique l'espace d'une seconde, qui supposait qu'elle venait d'hésiter... Mais ce n'était vraiment que le temps d'une seconde...
La bibliothèque n'était pas un lieu nocturne, et y rentrer ainsi aux heures où tout le monde se trouve dans la grande salle commune, c'était oser... C'était presque une sorte de rebellion s'y on écoutait les petits intellectuels de l'école...
Mais Maïlhynda avait son idée en tête... Et elle n'abandonnait jamais une si bonne idée quand elle la tenait !

...Alors elle rentra dans la bibliothèque plongée dans le noir. Elle prit sa baguette et éclaira son chemin au son d'un simple et doux chuchottement : " Lumos ".
Elle laissa se refermer dans un bruit lourd et dans un long echo, la grande porte... Ce n'est qu'après le claquement qu'elle fit le premier pas vers les grandes allées de livres... Difficile de s'y retrouver dans cette monticule de feuilles... Et qui plus est, en pleine nuit, le coeur battant, les pas ressonant, et le temps pressant...

Maïlhynda déambula donc dans les rangés, déterminée à trouver ce qu'elle cherchait... Ce fameux livre qu'elle avait entendu parler maintes fois par l'un de ses professeurs mais qu'elle n'avait jamais eu le courage de lire...Ni même d'empreinter .

Au bout de la dix-septième allée sur la Gauche, elle finit par tomber sur le panneau indiquant les sujets traités : "identifier, repérer, se cacher et chasser" .

Maïlhynda s'arrêta un instant puis finit par engager de nouveau le pas, avec un petit air de curiosité mêlé à celui de le joie... Ce qui donne une mine ravie au passage !
Elle longea la rangée de droite en tendant le bras vers l'arrière, le laissant ainsi froler du bout des doigts les livres qu'elle passait...
Elle s'arrêta au bout de 5 pas. Elle regarda de bas en haut. Un autre petit panneau lui confirma qu'elle se trouvait au bon endroit... Elle fronça les yeux, et à l'aide de sa baguette, elle commença à inspecter chaque étagère de droite à gauche. Au bout de la 6e, elle s'arrêta net, son index figé sur l'une des reliures d'un livre. Elle approcha son visage et exprima un large sourire de gamine quand elle déchiffra ce qu'il y était écris...

"Tome Unique...L'imperceptible en visuel"
Maïlhynda l'arracha de son placement, et courut s'asseoir à l'une des tables qui se trouvait non loin de là, dans une impasse, à l'abri de tout.
Elle s'asseya à la hâte, pausa délicatement le manuscrit sur la table, et ouvrit l'objet en question...

Elle inspecta le sommaire longuement avant de fouiller plus loin dans les pages... Le manuscrit était tellement vieux que ses pages semblaient d'une fragilité extrême. Maï le manipula avec soin, tournant lentement ses grandes feuilles jaunis par le temps...
Elle s'arrêta cependant au 50e froissement de page. Elle prit alors une bonne respiration et lut le passage qui avait attiré son attention : " Créatures et formes de magie invisible ".

Maïlhynda se plongea dans sa lecture, elle lisait avec une concentration sans pareil... Elle tomba sur un passage plus qu'intéressant... Correspondant à tout ce qu'elle recherchait... Elle dut le relire une bonne dizaine de fois, en réfléchissant la tête en l'air après chaque relecture...

Elle n'était pas loin de la vérité...Elle n'était pas loin de découvrir ce qu'il avait pu se passer.. pas loin de trouver une cohérence entre les évènements... Elle n'était vraiment pas loin mais un léger bruit de pas lui fit perdre le fil...

Elle se redressa d'un coup, coupant en même temps sa lumière et sa respiration... Elle se leva de sa chaise, toujours en silence, avança à pas de loup, longeant la rangée de livre, se dirigeant vers l'allée principale d'où venaient obligatoirement les pas.
Maï se redressa une fois arrivée au bout...

Elle se figea, imitant presque un mur, tentant de se fondre dans la rangée de livre...
Les pas se faisaient de plus en plus proche, ils se voulaient de plus en plus discret...
A chaque pas nouveau, Maïlhynda se redressait, toujours un peu plus, rentrant son ventre, montant sur la pointe des pieds, sans un bruit.

...Puis soudain, les bruits de pas se stoppèrent...Le silence resonna dans la bibliothèque...

"Bleeeeueuouops ... grouffs .... eerrgraanbluup...erkk..."

Oh ... Mon Dieu ... !!! Aaaaiiiieeehhh !!!!

Voilà déjà des heures que Keyha luttait avec grande difficulté contre la douleur qui revenait sans cesse plus forte, elle ne pouvait rien faire pour y remédier, à chaque élan nouveau, chaque coup porté en plein estomac, elle sentait ses forces diminuer ... elle n'en avait plus pour longtemps ... son teint avait pris la teinte de l'ivoire malgré la pigmentation foncée de sa peau ...
Il était impossible pour elle de se retenir, de s'accrocher, de combattre avec ses ultimes forces ... s'en était trop pour elle ...

Des flots remontant du fin fond de ses entrailles les plus profondes jaillirent et allèrent s'écraser sur les parois des WC ... le mal commençait à s'expulser hors de ce corps tout tremblotant par la fièvre de l'agitation qu'il subissait ...

Pourquoi diable est ce que Xuan avait ressortit de ses affaires les restes des sucreries achetées le jour de leur arrivée à Poudlard ?
Ils avaient dépensés tant d'argent pour s'en procurer qu'il en rester encore un sachet en plastique complet qui n'attendait qu'une bonne occasion pour être vidé !
Sauf que voilà, deux mois après ils n'étaient pas au meilleur de leur forme ces bonbons ! Pourtant leur apparence semblait digne de confiance.
Mais que nenni ! Taratata ! Foutaise ! Baliverne !
Il n'en était rien ! Une petite heure après s'être gavés de friandises, les premiers symptômes de l'intoxication alimentaire apparurent, et le chinois comme la métisse souffraient le martyre ! Leurs estomacs se tordaient dans tous les sens possibles et imaginables tout en laissant gronder leurs entrailles. Un vrai concerto pour aliens !

A présent s'en était finit, ils avaient évacués toutes les sucreries avariées et se sentaient soulagés. Bien évidement il était hors de question pour eux d'avaler quelque chose dans l'immédiat, leurs faibles appareils digestifs ne le supporterait pas ! Ils choisirent plutôt d'aller se balader dans les couloirs, marcher leurs ferrait le plus grand bien.

Sans trop réfléchir où devaient leurs conduire leurs pas, ils avançaient à une allure décontractée.
C'est alors qu'une faible lueur apparu à leurs yeux. Elle provenait de la bibliothèque, enfin plus exactement du dessous de la porte de la bibliothèque. Apparemment il n'y avait pas que les deux Serdaigles qui n'était pas au repas où un membre du ministère faisait son discours !

Ils ouvrirent la porte le plus discrètement possible pour ne pas éveillé l'attention du lecteur qui manifestement sautait lui aussi le diner.
Mais la pesanteur de leurs estomacs encore gonflés rendait leurs pas lourds et ils se firent remarquer avant d'arriver à hauteur de celui-ci et la lumière disparut comme par magie, c'est le cas d'le dire !

Keyha, poussée par la curiosité ne pu s'empêcher de prononcer le sortilège qui donna l'ordre à sa baguette de s'allumer et s'avança pour découvrir le visage de ce mystérieux lecteur nocturne, après tout, il ne pouvait y avoir qu'un élève à cet endroit précis, les professeurs étaient tous réquisitionnés pour recevoir l'invité du jour !

Bah .... ! Maïlhynda !!! Mais .... Qu'est ce que tu fais là ?!? ... Tu ne devrais pas être avec les autres dans la grande salle ?

"Des flots remontant du fin fond de ses entrailles les plus profondes jaillirent et allèrent s'écraser sur les parois des WC ..." Alex t'abuse !! MDRRR ]


Xuan avait rempli à lui seul la quasi totalité du WC qu'il occupait depuis maintenant 30 bonnes minutes. Les bonbons était une chose qui pouvait être plaisante, amusante et délicieuse, mais allez manger des friandises qui avait vécue un poil trop longtemps et l'effet inverse se produisait et on ne s'amusait pas avec autant de plaisir, ce fut le moins qu'on puisse dire...
Xuan devait probablement avoir le teint encore plus pâle qu'à l'accoutumée et cette fois-ci il craignit que cette épreuve ne soit pas surmontable.

Keyha... Je crois que je vais mourir... J...Je suis vraiment désolé de... de t'avoir entrainée là-dedans. Jamais plus tu n'auras à risquer ta vie... Réussi-t-il à dire à son amie alors qu'il quittait enfin son cabinet et qu'il respirait l'air pur.

Il s'observa dans un miroir et constata que son teint était loin d'être pâle : il était plutôt vert. Aussi vert que le serpent qui symbolisait la maison des Serpentard. Il trouvait cependant qu'il se sentait mieux. Ils jugèrent tous deux préférable de ne pas pousser le vice en assistant au banquet de ce soir dans la Grande Salle. Ce fut donc pour cela que les deux amis décidèrent plutôt d'errer dans les couloirs de l'école. Leur marche les amena devant la bibliothèque. Les deux amis remarquèrent que de la lumière s'échappait de l'entrebâillement de la porte massive, il entrèrent avec une discrétion à en faire crever de jalousie un super-espion et il se dirigèrent vers la source lumineuse. Mais malheureusement leur crampes d'estomac qui hurlaient de douleur avaient dû trahir leur présence car la lumière s'évanouit et es deux Serdaigle durent faire confiance au hasard pour tomber nez à nez avec la personne responsable de ces manifestations magiques.

Bah .... ! Maïlhynda !!! Mais .... Qu'est ce que tu fais là ?!? ... Tu ne devrais pas être avec les autres dans la grande salle ?

Belle entrée en matière Keyha...
Dans ce cas là, Maï pourrait nous renvoyer la question ! ... Quoi que, nous, nous avons une très bonne raison...

P'ti Lotus je te rappelle que ta fabuleuse idée de ressortir un paquet de bonbons périmés a fait le tour de Poudlard et que personne n'est sans savoir que nous avons passés notre après midi à recracher nos boyaux ! Alors non je ne pense pas que Maï va nous retourner la question ! Alors mon entrée en matière est parfaite !

Keyha voulut souligner ses propos par un tirement de langue mais s'en absteint en se rappelant qu'elle était tout de même en 7ème année.
Maï quant à elle semblait morte de rire intérieurement, les deux Poufsouffles allaient mieux ! Beaucoup mieux jugea t'elle !
Xuan lui ne riait pas.

Roh soit pas vexé va mon petit ! lui adressa t'elle avec un petit coup de point amical dans l'épaule.

Maïlhynda n'avais toujours pas pu répondre à la demande de la métisse que déjà du bruit avait retentit du fond de la bibliothèque.

Tout l'monde a des envies nocturnes de lecture ou quoi ? s'écria t'elle avant que Xuan lui pose la main sur les lèvres en lui faisant signe de se taire.

Keyha se débattit. Une fois de plus cela ne pouvait être qu'un élève car le banquet devait encore être très loin d'être terminé, il y avait tant de plat à déguster lorsqu'un invité mangeait à Poudlard !

M...aiiisss ... arrrêêttt....

Lucas détèstait les repas à Poudlard. C'était le moment convivial ou tout le monde se retrouvait et discutait gaiement... Rien de plus pathétique !
C'était donc avec plaisir que Lucas s'était dispensé de ce petit dîner. De plus, depuis quelques jours Amaëlle était absente à l'école. Lucas passait donc son temps à s'ennuyer et à critiquer tout le monde. Seulement critiquer, ce n'était pas un passe temps très enrichissant. Lucas détèstait par dessus tout perdre son temps. Il avait donc pris la décision de se rendre à la bibliothèque, histoire de s'occuper l'esprit.

Qu'allait-il pouvoir lire ? Telle était la question. Rien de ce qu'il pouvait y avoir à la bibliothèque n'était interessant. Non, les livres les plus captivants dormaient dans la résèrve. Quel gachis !
Lucas avait déja eu l'occasion de se rendre dans la résèrve à maintes reprises... Bien sûr il avait eu envie des dizaines de fois d'emprunter des bouquins plus interessants les uns que les autres, cependant ils ne pouvaient quitter la résèrve. Si Lucas avait été un pauvre magicien de pacotilles, il aurait pu les voler et personne ne s'en serait rendu compte. Mais Lucas n'était pas comme cela. Il était riche, et n'avait pas besoin de se rabaisser à un tel niveau pour emprunter des manuels de magie noires qu'il avait le pouvoir de se payer.
Oui, la vie de Lucas était passionante, il ne pouvait le cacher. Cependant ces derniers temps, les choses devenaient étranges. Son père ne donnait plus de nouvelles, sa mère passait son temps à pleurer sans raison, plus personne ne le chérissait ! Plus personne ne le chérissait ! Cela lui changeait de d'habitude... L'absence d'Amaëlle et de sa copine bizarre, le comportément préoccupant de ses parents, la panique à l'école. Tout allait de travers, et le ministère semblait passer à coté du problème...

Au moment où Lucas allait tourner à l'angle d'un mur, il entendit des cris perçants retentir derrière lui. Il se retourna brutalement, brandissant sa baguette devant lui.

HA HA HA HA HA HA HA !

Peeves traversa les murs à vive allures éclatant de son rire sinique et cinglant. Au moment où il allait savourer sa victoire, il se retrouva nez à nez avec Shefferd.
Peeves soupira. Il n'aimait pas Shefferd. En fait, il n'aimait aucun élève, mais Shefferd était pire !
Lors de sa première année à l'école, Peeves avait essayé de lui jeter une statue à la figure. Le petit Shefferd s'était défendu et Peeves s'était retrouvé collé au murs pendant plus de deux semaines sans pouvoir bouger. Les élèves lui avaient ris au nez et Peeves avait perdu un morceau précieux de sa fierté.
Depuis ce jour, il passait donc son temps à éviter Shefferd dès qu'il le croisait. Cependant, lors de la troisième année du garçon, ce dernier avait commencé à se comporter bizarrement avec Peeves. Sachant qu'il avait de l'emprise sur lui, il n'avait pas hésité à lui demander des services plus bizarres les uns que les autres.

Une fois de plus, Shefferd jeta un regard noir à l'esprit frappeur. Ce dernier s'en voulut d'être allé par là, pourquoi avait-il pris ce couloir et pas un autre ?

Sheffeeeeeeeeeeerd, dit-il en s'inclinant. Belle soirée n'est-ce pas ?

Shefferd continuait de le fixer d'un regard menaçant. Peeves soupira de soulagement, de toute évidence il le dérangeait plus qu'autre chose. Cela était positif car Peeves n'aurait pas supporter lui rendre un nouveau service !
L'esprit frappeur éclata de rire et traversa les murs à vive allure en balançant des morceaux de vieux parchemins partout sur sa route.

Quel idiot ce Peeves. Pourquoi la nature avait-elle créé les esprits frappeurs ? Quelle était donc leur utilité ?
Lucas soupira longuement et sentit soudain une violente douleur au creux de son estomac. Il s'agenouilla contre le mur, le visage entre les mains. Non c'était impossible, cela ne pouvait recommencer...
Et pourtant si, c'était possible. La douleur devenait de plus en plus intense à mesure que les minutes défilaient. Lucas se mordit le poing pour éviter de hurler de douleur. Il fut heureux à cet instant d'être seul dans ces couloirs sombres.
Alors qu'il ne tenait plus, et qu'il s'apprêtait à hurler sa douleur, celle-ci s'éstompa et disparut lentement. Lucas se releva chancelant et examina sa main. Il s'était mordu à sang...

Le serpentard essuya son poing contre sa robe de sorcier, puis brandit sa baguette :

Ferula !

Une bande blanchâtre s'enroula autour de sa main fragilisée. Mais à l'instant ou Lucas reprit sa route, la bande devint rouge sang et s'enflamma. Lucas secoua vivement sa main et balança le bandage au sol qui fut réduit en cendres quelques secondes plus tard.
L'adolescent poussa un juron. Il ne pouvait rien mettre sur sa blessure, de peur que cela s'enflamme de nouveau. Lucas mis délicatement sa main dans la poche de sa robe de sorcier et tint de son autre main sa baguette devant lui.

La douleur avait disparu, Lucas l'avait presque oubliée. Il sortit sa main blessé qui n'en avait plus l'air. Sa morsure autrefois sanglante formait à présent une croute sèche à peine visible. Quiconque verrait ça croirait que l'incident avait eu lieu plusieurs jours auparavants, et pourtant non.

Le jeune homme oublia cet incident et marcha vers la bibliothèque. Il n'avait l'intention de parler de ces douleurs à personne, encore moins à l'infirmière ou à la directrice. C'était son problème, seulement le siens.

Lucas s'approcha de la porte de la bibliothèque qui à cette heure était fermée.

Alohomora !

Un petit cliquetis se fit entendre et la porte s'ouvrit comme par magie. Lucas pénetra dans la pièce baignée par le clair de lune. Il s'apprêta à s'installer sur un pouf, quand il entendit un craquement. Il brandit sa baguette et se retourna brutalement.

Lumos !

Un petit visage de chinois lui apparut. Lucas pointa brutalement sa baguette sur la figure du serdaigle.

Sort de là vermine.

Xuan n'eut aucun mal à entendre un élève pénétrer dans la bibliothèque tant la discrétion de ce dernier fut signe d'exemple... Il entrait aussi silencieusement d'un éléphant dans un frigo ! Autant dire qu'il fallait avoir de sérieux problème d'audition pour ne pas avoir perçu sa présence. Une baguette s'alluma, histoire, pour l'individu, de montrer encore plus clairement qu'il était présent au cas où certain avait été distrait.
Xuan sortit la tête de l'allée dans laquelle tous se trouvait et la baguette, source de la lumière créée par l'individu, vint éclairer son visage pâle comme une pleine lune.

Sors de là vermine

Pour qui tu t'prend Shefferd...! Si tu avais été un peu plus discret tu aurais peut-être pu espérer nous prendre par surprise ! Mais là faut avouer que c'est raté mon pauvre gars... Dans l'genre pitoyable tu es le champion !...

Des gloussements venant de la part de sa compère Keyha et lui-même vinrent ponctuer sa remarque.
Lucas était bien la seule personne que tout élève ne voulait pas croiser sur son chemin. Ce petit vantard, imbu et prétentieux était l'un des 7e année le plus détesté de Poudlard...

[ Désolé ché pô très long mais bon xD ]

Maïlhynda avait émis des petits rires quand elle avait découvert que les bruits de pas qu'elle avait décelé n'étaient autres que ceux de ses amis Xuan et Keyha... Les deux complices étaient toujours fourrés ensemble, qu'il s'agisse de bonnes ou mauvaises situations, ils faisaient toujours tout ensemble ! ... Et Maï les surnommés toujours les jumeaux ou grumeaux, cela dépendait des moments.
Et ce jour même, ce fut la même que d'habitude, les deux serdaigles ne purent s'empêcher de dire des aneries qui fit, comme d'habitude encore, bien rire Maïlhynda !
Elle n'avait pas le temps de leur répondre, qu'il avait déjà zappé la question du : "qu'est-ce que tu fais là" pour s'attaquer à une sorte de chamaillerie, tel un frère et une soeur...
Maïlhynda revoyait presque les siens en eux...

Un autre individu avait surgit dans la bibliothèque ce soir même également... Maïlhynda qui pensait pouvoir être seule, s'aperçut rapidement que sa petite soirée n'était qu'irréaliste.. Dans cette école on n'est jamais seul !

Maï avait beaucoup de réflexe, et le premier qui lui vint lorsqu'elle entendit de nouveaux pas, ce fut de se rabattre derrière la rangée de livre... Se plaquant encore contre les étagères, sortant sa baguette lentement, pour ne pas éveiller de bruits...

Les pas cessèrent à un moment, Maï se retourna donc pour se retrouver face aux étagères. Elle tenta d'apercevoir quelque chose de l'autre côté en regardant à travers les livres... Elle chercha un moment puis tomba sur la personne en question. Un homme. Un assez beau homme. Un assez grand et beau homme.
Elle fronça les sourcils pour voir mieux... Puis les écarta aussitôt qu'elle eut démasqué l'intru... Elle les écarta en soupirant, comme si elle aurait pu deviner avant... Un homme ? Non... Un serpentard c'était.

Maïlhynda s'apprêtait à sortir de la rangée tout simplement pour le faire reculer comme il se doit de faire reculer un serpentard... Mais elle rabaissa sa baguette et laissa tomber ses épaules en signe d'étonnement lorsqu'elle vit la suite des évènements...
Le serpentard se baissa et sortit presque de son champs de vision... Elle changea d'étage (niveau étagère de la bibliothèque hein ^^) pour mieux voir la scène...
Il se plia en deux, une main au sol, une autre dans sa bouche... Il la mordit avec une telle force que du sang découla de sa bouche, de sa main... Enfin du sang coula quoi ! (^^) Maïlhynda, comme quinconque, sentit et vit sa douleur...
Elle n'avait aucune idée de ce qu'il se passait, de ce qu'il avait... Elle n'en avait aucune idée mais elle ressentit une petite douleur, un petit signe de compassion vis à vis de ce serpentard, de cette homme qui se voulait fort... Mais qui ne restait qu'un homme après tout...

Elle l'observa encore, et encore. Bien qu'il fut un serpentard, que toute l'école connaissait, se méfiait et détestait pour la plupart, elle ne put s'empêcher de trouver un peu d'humanité... Mais il était impossible pour un Griffondor de soutenir ne serait-ce qu'un peu un serpentard. Maï le savait bien et pourtant c'était comme ça. On ne pouvait pas lui retirer sa part de moldus, qui à l'exception de bon nombre de sorcier, lui permettait de mieux comprendre les réactions des uns et des autres... Ainsi elle pouvait voir en un être tel qu'un serpentard, autre chose que ce qu'on y voit habituellement...

Maïlhynda resta donc muette, sans bouger... Elle le regarda cacher sa douleur, restant fier et se voulant fort... Elle vit distinctement ses grimaces sur son visage...
Elle ne bougea toujours pas...

Tel un serpentard tenant son rôle à coeur, elle le vit reprendre sa route, puis s'arrêter de nouveau pour "contrer" Xuan et Keyha qui étaient restés dans le passage mais qui n'avait apparement pas vu la scène.

Maïlhynda laissa la scène se passer... Elle glissa en douce jusqu'à la table, reprendre son livre... En échappant à la scène, elle se dit qu'elle pouvait reprendre le dessus sur ses sentiments moldus qui la tromperaient face aux serpentards...
Elle ferma donc le bouquin, prit une grande respiration, et se retourna direction les trois élèves.
Elle arriva en tentant d'être la plus fière possible... Mais..

Mais arrivée jusqu'à Xuan et Keyha, elle tourna sa tête seulement, vers Lucas Shefferd... Elle soupira pour donner plus de réaliter à son petit jeu... En espérant que ça ne se verrait pas trop...

Et si tu poursuivais ta route pour voir ?! ...Dit-elle pour lui clouer le bec, avec un sourire en coin.

Elle déclina son regard de lui, pour s'adresser aux deux serdaigles...
J'y vais moi, il commence à y avoir un peu trop de mouvement ici, et je sens que ça pourrait finir en heures de retenues vue le bruit qu'on fait... Enchaina t-elle pour justifier son départ...

Il était vrai qu'il était interdit d'être ici, et que d'être trop nombreux les rendait encore plus indiscret et rendait la situation encore plus interdite ...
Maïlhynda ajouta :

Laissez Lucas, il n'en vaut pas la peine...

Elle se tourna vers lui, et ne put s'empêcher de regarder sa main qui il y a quelques secondes saignées... Elle était presque cicatrisée... La croute faisait surface... Elle en fut étonnée, et trompa son regard de fierté...

Elle avança en même temps, toujours en regardant la main.. Un regard ne trompe jamais. Et elle croisa celui de Shefferd au même moment qu'elle le frolait pour rejoindre la sortie...
Elle vit dans ses yeux qu'il la soupçonnait ... Elle exprima un léger soupire ou était-ce un élan de respiration? Elle n'en savait rien mais détourna le regard aussitôt... Elle fit signe de loin à ses deux amis de sortir aussi...

Maïlhynda enclencha la poignée...